jeudi 11 juin 2015

AFRIQUE: LA TRANSITION N'EST PAS LA PRIORITE


Aujourd'hui, en Afrique le débat principal qui est posé concerne, la transition au pouvoir après deux mandats présidentiels, à l'mage des pays occidentaux. Mais, si on constate bien, les priorités sont plutôt ailleurs. C'est du moins, ce que je pense.



Au Burundi, actuellement une partie du peuple conteste le troisième mandat du Président Nkrunziza. Dans le Rwanda voisin, Paul Kagamé, pourrait lui briguer un troisième mandat en 2017, tout comme Denis Sassou Ngesso au Congo Brazzaville ou Joseph Kabila dans l'autre Congo d'à coté en 2016. Le thème du troisième mandat, n'a pas arrêté de mobiliser l'attention des africains dans ce début du XXIe siècle, après les expériences sénégalaise en 2012 avec le Président Wade, et burkinabée en 2014 avec Blaise Compaoré.
Dans le mimétisme permanent de l'Afrique sur l'Occident, on est arrivé à forger sur la mentalité des africains que la transition est incontournable pour l'avancement de nos pays. Le moment est arrivé de nous pencher réellement sur la question pour en discerner, les principales subtilités et surtout par souci de pragmatisme, identifier les vraies priorités de l'Afrique afin de la sortir du trou.

Démocratie oui, transition pas forcément!
Transition ne veut pas forcément dire démocratie. L'axiome élémentaire de la démocratie se réfère au gouvernement du peuple. Autrement dit comment faire pour que les affaires de la cité soient bien gérées par des éléments issus du peuple et qui vont défendre les intérêts populaires et les faire fructifier. On comprend dès lors que même s'il y a transition au pouvoir et que cet axiome n'est pas respecté, on ne saurait parler de démocratie. Par contre s'il y a un seul homme qui dirige et que l'axiome soit effectivement appliqué à la lettre, là la démocratie est incontestable. La transition ne reflète ainsi pas obligatoirement le démocratie, contrairement à ce que les occidentaux nous font croire, et qu'on applique bêtement. Le système occidental a certes des valeurs, mais ce n'est pas une réelle démocratie, l'axiome de la démocratie n'étant pas manifestement appliqué. En plus c'est un système appliqué au contexte et aux réalités occidentales. Il a alors de très fortes chances de ne pas être compatible avec l'Afrique, les réalités n'étant pas les mêmes.

Des institutions qui privilégient la volonté populaire
La véritable priorité devient dès lors, comment faire pour mettre en place une démocratie digne du nom en Afrique. C'est à dire mettre en place des institutions qui vont prendre en charge les affaires de la cité, n'ayant qu'une seule préoccupation: servir le peuple, veiller à son épanouissement.
Le débat sur un troisième mandat est accessoire, il n'est pas primordial. L'Intelligentsia africaine devrait plutôt se tourner  sur comment dépasser cette démocratie occidentale et instaurer un système qui part des réalités africaines, qui tire les enseignements des systèmes appliqués ailleurs, en Asie, en Amérique Latine, pour impulser une identité africaine, tremplin de l'essor du continent noire.


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